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Une vraie "politique de l'arbre" à Andernos-les-Bains ?

Andernos-les-Bains est la 2ème ville du Bassin, après Arcachon bien sûr, la plus urbanisée en terme de surface artificialisée proportionnellement à sa superficie. La zone urbanisée représente 50% de la surface totale du territoire. La commune est de plus propriétaire d'environ la moitié du reste non urbanisé, qu'elle exploite pour partie à travers le plan de gestion de la forêt communale.

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Malgré le PLU qui limite drastiquement l’extension des zones artificialisées, celles-ci ont grossi d’environ 3% depuis 10 ans (selon étude parue dans journal SO…).

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Ainsi la pression de l’urbanisation s’exerce aujourd’hui principalement dans les zones déjà construites en utilisant « au mieux » les dents creuses (parcelles libres entre les constructions) et le découpage des parcelles en parcelles plus petites pour accroître la densité urbaine. Mais cette recherche de surfaces destinées à recevoir des habitations ou des installations nouvelles se fait au détriment de la nature et donc des arbres encore en place au cœur de la ville. Certaines villes du Bassin (Lège Cap-Ferret) ont mis en place, ou s’y préparent (Arcachon), des arrêtés qui encadrent les abattages en les limitant par des règles simples et justifiées. A Andernos, rien de tout cela actuellement. Pire : des abattages injustifiés ont été réalisés depuis quelques années. On peut citer notamment :

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          - le parking de covoiturage qui jouxtait le château d’eau du centre-ville comportait plusieurs grands tilleuls qui apportaient de l’ombre et de la fraicheur. Mais l’entreprise qui a réalisé le parking du nouveau cinéma-théâtre les a abattus en octobre 2019 alors qu’ils auraient pu être conservés. Et les petits arbres qui les ont remplacés ne rempliront pas leur office avant plusieurs dizaines d’années… Notre courrier co-signé avec 2 autres associations exprime bien notre colère.

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Avant :

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Pendant :

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Après :

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             - plusieurs lotissements ont été réalisés sur des parcelles construites pour permettre de recevoir un maximum de logements (il faut que ce soit rentable … !), et les chantiers de ce genre se multiplient. Tout cela se fait souvent au détriment des grands arbres qui ornent ces terrains mais dont la conservation pourrait gêner les engins de chantier ou limiter la surface à construire.

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          - la place Camille Goubet comportait le long du cimetière contre les places de stationnement un groupe de grands pins dont certains de plus de 70 ans. Alertés d'un projet d'abattage par un affichage mis en place la veille de l'intervention, plusieurs riverains et des représentants de 3 associations présents sur le site juste avant le massacre ont pu obtenir de sauver quelques arbres mais 10 d'entre eux ont été abattus ce matin du 8 février 2021... Les raisons invoquées pour ces abattages sont minces (arbres menaçants le stationnement ou gênant l'implantation prévue sur cette place du marché couvert provisoire pendant les travaux du futur marché : la place ne manque pas sur le site à côté de cette futaie, l'examen des coupes -des billons- ne montre pas de maladies particulières), et des élagages partiels auraient probablement suffi.

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Avant :

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Pendant : 

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Nous avons suggéré depuis plusieurs années à la municipalité la création d’une véritable politique de l’arbre et la mise en place d’une réglementation municipale. Nous avons pour cela remis au maire un projet de charte de l’arbre en février 2020 ainsi qu’un exemple de politique de l’arbre.

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Nous répétons depuis sans relâche cette demande, espérant que notre manifestation sur la place Camille Goubet conduise la municipalité à concevoir, rédiger, éditer, faire respecter et enfin appliquer au premier chef dans la gestion municipale une politique de l'arbre très  respectueuse de sa présence, de sa pérennité.

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Les arbres en ville : oxygène et fraîcheur indispensables

 

Depuis 2021 et les abattages de la place Camille Goubet, les tronçonneuses n’ont pas malheureusement pas chômé comme le démontrent les abattages suivants :

 

  • 8 mûriers-platanes sont tombés en 2022 allée des Lilas pour réaménager le parking… et remplacés par des « balais-brosses » qui mettront 20 ans avant d’assurer pleinement leurs missions d’absorption du gaz carbonique et d’ombrage,

 

  • 19 platanes ont été « enlevés » et dessouchés très rapidement en 2022 dans l’avenue Thiers, pour faciliter l’accès aux camions et engins de chantier de construction du nouveau marché couvert…,

 

  • Un grand chêne ornait le terrain du centre technique municipal dans le centre artisanal. Un affluent du Bétey bordé d’une riche ripisylve longeait ce terrain, et nous avons obtenu de la Préfecture la confirmation de son classement en « cours d’eau » et donc  des protections environnementales associées. Mais les rives du cours d’eau ont été « dégagées » et l’arbre est tombé…,

 

  • Un grand arbre rue Vergniaud assurait de l’ombre sur le parking derrière le parc Louis David.  Il est tombé sans doute parce que ces racines affleurantes déformaient le sol du parking : il a été jugé qu’un arbre est moins précieux que 3 places de parking...,

 

  • Un très beau tilleul ornait la façade de notre mairie d’Andernos-les-Bains. Le bulletin d’information du maire de début 2023 qui annonçait l’agrandissement du bâtiment de la police municipale, montrait que cet arbre devait disparaître. Notre intervention pour demander le maintien de cet arbre n’a fait qu’accélérer son abattage…,

 

  • Les riverains ont reçu en 2023 dans leurs boîtes aux lettres une information du maire qui annonce (sans aucune consultation) la réalisation d’une piste cyclable le long de l’avenue de Bordeaux entre le lycée et le collège. Rien sur les grands arbres qui bordent cette avenue de chaque côté et nous en avons vu disparaître au moins 6. Il est à noter que l’intérêt de cette nouvelle piste ne semble pas démontré alors qu’une piste cyclable existe déjà le long de l’avenue des Colonies entre le lycée et la rue du collège.

 

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Depuis 2019, nous avons ainsi compté au moins 77 grands arbres abattus sur les terrains municipaux. Pour rendre compte vraiment de ce « massacre à la tronçonneuse », il faudrait ajouter tous ceux qui, sur des terrains particuliers, sont inlassablement supprimés pour permettre la concentration des habitations favorisée par l’attractivité de nos villes côtières (il faut reconnaître que la parcellisation a été autorisée pour compenser l’interdiction de rendre constructibles les forêts qui nous entourent…).

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Mais tout ceci devrait avoir une limite, car il n’est pas acceptable que nos centres villes voient leurs espaces verts se réduire pendant que la densité des habitations augmente et que les températures montent. Cette accélération de l’urbanisme se fait aussi au détriment de nos cours d’eau urbains dont les rives se voient de plus envahies de maisons, de terrasses et de piscines… Les coulées vertes disparaissent progressivement !

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N’est-il pas inadmissible que dans l’aménagement des centres villes (rues et parkings) la priorité soit encore donnée aux voitures au détriment des arbres en place ? Avec l’accélération des phénomènes liés à la dérive climatique, devrons-nous accepter de manquer d’espaces verts dans nos villes pourtant indispensables pour conserver un peu de fraîcheur ?

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Tous les courriers adressés au Maire sur chacun de ces abattages n'ont reçu aucune réponse tout au long du processus marquant ainsi un mépris total à la fois de l'action de notre association et du juste droit au respect de ses administrés.

 

Notre association, qui a demandé depuis longtemps la mise en place d’une réglementation pour la gestion des grands arbres, se devait de ne pas rester inactive : nous avons bien sûr formalisé ces soucis dans notre contribution aux enquêtes publiques sur le Plan Local d’Urbanisme et sur le projet de Schéma de Cohérence Territoriale.

Carto Arbres.png
TableauAbattagesArbres.JPG
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